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20 février 2018

Légende du Tiare Apetahi...

Le Tiare ʻApetahi (Apetahia raiateensis) est une espèce d'arbuste de la famille des Campanulaceae.

C’est une plante endémique protégée en voie de disparition de l'île de Raiatea en Polynésie française. Elle ne pousse que sur le plateau du mont Temehani. Toutes les tentatives de transplantation dans d'autres parties de l'île ou dans l'archipel des îles Sous-le-Vent ont échoué.

Ses fleurs sont lobéliacées avec une demi-corolle à cinq pétales : la fleur est en effet caractérisée par ces cinq pétales. Le Tiare ʻApetahi est souvent utilisée comme emblème de l'île de Raiatea.

tiare_apetahi

Voici la légende:

Tauarii tane et sa femme Tauarii vahine, habitait avec leur fille Vahine Moea dans la vallée de Araau à Raiatea. Vahine Moea, qui était une jeune fille d’une beauté incomparable, alla un soir au coucher du soleil, se promener à la pointe Tonoï. A cet endroit, elle rencontra un pêcheur de Taha’a qui s’appelait Ariifaite. Celui ci s’éprit aussitôt d’elle et lui demanda sa main. Sitot les parents respectifs mis au courant, les préparatifs ont été engagés et le mariage fut rapidement célébré. Ils vécurent à Ra’iatea chez les parents de Vahine Moea. Bien des années plus tard, Tauarii et sa femme moururent et Ariifaite et sa femme eurent une fille qu’ils nommèrent Tiaitau.

Un jour Ariifaite alla pêcher et à son retour, il entendit une bonne nouvelle, proclamée de part et d’autre de l’île, sur l’ordre du roi Tamatoa : « un missionnaire est sur l’île, il a pour nom Tihoni Viriamu (John Williams) ; il enseigne l’alphabet et l’écriture » Il s’en retourna rapidement chez lui pour annoncer la bonne nouvelle à sa femme qui l’accueillit avec joie. Ariifaite dit à sa femme : « Nous irons habiter Opoa puisque le missionnaire réside dans ce district » Il voulait que leur fille, devenue une belle jeune fille, puisse apprendre l’alphabet et l’écriture.Mais son épouse lui dit d’y aller dans un premier temps tout seul pour construire leur fare puis de revenir les chercher. Chose qu’il fit. Tiaitau suivit les cours comme prévu. Devenue femme, elle fit la connaissance du roi Tamatoa et devint son amante.

Quelque temps plus tard, le roi Pomare de Tahiti demanda au roi Tamatoa de le rejoindre pour la bataille de Fei pi. Le roi, accompagné de ses guerriers, quitta l’île de Ra’iatea pour Tahiti. En disant au revoir à sa Tiaitau, Tamatoa lui demanda de bien rester chez elle et de l’attendre dignement. Elle lui répondit qu’elle pressentait qu’elle le voyait pour la dernière fois, qu’elle ne le reverrait plus jamais. Il lui répondit qu’il était entouré de ses meilleurs guerriers qui le protégeraient quoiqu’il arrive. Tiaitau lui répondit qu’elle prendrait une noix de coco, qui se trouvait près d’eux ; qu’elle irait sur la montagne de Temehani averii et que de cet endroit, elle pourra guetter son retour, et, éventuellement le voir partir pour Tahiti. Elle lui dit : « Je mettrai cette noix de coco dans le trou de Apo’o hihi ura. La noix de coco effectuera un voyage sous la terre et émergera près de la mer, à la source Piha ura. De là, la noix de coco dérivera pour telle ou telle île et te suivra. Si tu as soif, prends la noix de coco, fais un trou et bois son eau de telle manière que lorsque tu colleras ta bouche au coco, tu m’embrasseras…» Ils se regardèrent, s’embrassèrent et se quittèrent.

Chemin faisant, par la montagne, elle s’arrêta à une grotte qu’elle surnomma : la grotte Torea ; le soleil se coucha sur son sommeil. Le lendemain matin, elle escalada encore la montagne et arriva à la plate-forme Tarei, regarda Taputapuatea et la passe sacrée Te ava moa et s’écria :  » Ah, ta pagaie brille au soleil, mon amour ; elle brille dans l’écume des vagues.  » Puis elle continua son chemin jusqu’à Vaiumete ; elle se lava les yeux, prit un bain rafraîchissant et but l’eau de Vaiumete. Elle continua son escalade jusqu’au point dit de Apoo hihi ura ; mit sa noix de coco dans le trou, se tînt du coté droit, regarda encore une fois en direction de Taputapuatea, vit la pirogue double de son bien-aimé : « Ah mon amour, ta rame brille au soleil dans l’écume des vagues ; ta pirogue double plonge et replonge dans les vagues ; Ah ! mon cœur a mal très mal, mon amour !  » Je plante mon bras dans le sol de ma montagne ; puis il fleurira et sa fleur sera et aura l’aspect visuel de ma main ouverte. Ce sera cette main, qui est une fleur à présent, qui te fera signe ô mon amour. « Va mon amour et reviens-moi – Va ô mon amour et reviens-moi » Puis, elle regarda le trou de Apoo hihi ura, se laissa tomber à l’intérieur pour mourir tant son chagrin était si grand qu’elle ne pouvait supporter d’apprendre la mort de son tane qu’elle adorait tant.

 

Source:  Tahiti Héritage

 

 

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